Quelle débile ! Je sors avec des gens populaires, et malgré cela, c’est comme si quelque chose m’empêchait de m’exprimer et d’être réellement moi. Quelquefois, l’occasion se présente pour que je puisse m’incruster dans une conversation et pourtant, je ne saisis pas cette chance. Je ne sais pas ce qui me retiens. De plus, mon mal-être dans les endroits publics est toujours aussi présent. Dès que j’aperçois une personne qui a plus de valeur que moi, je me décompose sans jamais trouver la force de reprendre le dessus. C’est pourquoi ce soir je ne regrette non pas de ne pas avoir chanté à la jam session mais plutôt de ne pas m’être assez intégrée dans le groupe. Cependant, j’ai une excuse : D. était là.. Je ne sais plus du tout ce que je ressens à son égard. Ma démarche n’est pas de réussir à l’effacer de ma mémoire mais plutôt d’arrêter de penser incessamment à lui et d’éprouver ces sentiments.
Mais malgré toutes ces petites baisses de moral qui me rongent chacune un peu plus, je réussis à ne pas me noyer sous cet état dépressif grâce au fait de cette fabulation qui me dit que l’année prochaine, je pourrai enfin être réellement moi. Je termine de me chercher cette année. C’est pourquoi je pense que les sorties constituent un élément essentiel pour la recherche de ma personnalité. L’argent, et donc le travail sont aussi très importants. Hier, j’ai décroché mon premier petit job. Cela consistait à servir des boissons au stade roi Baudouin. Il a évidemment fallu que je me fasse agresser alors que cela a pour habitude de ne jamais se produire. Ce n’est pourtant pas cela qui me traumatisera et m’empêchera de travailler à nouveau là-bas.
Je suis très occupée en ce moment à cause d’un tas de choses différentes. J’espère avoir bientôt le temps de me poser et d’écrire à nouveau.
Axelle.