Dream your life !

Le suicide est une maladie héréditaire.

Aujourd’hui, mon père m’a annoncé qu’il avait déjà tenté de mettre fin à ses jours. Moi aussi. Je me rappelle chaque soir ces moments de détresse que je vivais, ces pleurs, ces angoisses… Toujours dans l’attente qu’une personne vienne à mon secours mais en vain… Je me rappelle, je m’étais assise sur le rebord de la fenêtre de ma chambre. Je contemplais la rue, vide, et calme, comme si j’étais simple spectatrice. J’étais pensive. Je saute ou non ? J’ai réfléchi à tous les renseignements que chaque personne m’avait donnée sur le suicide. Et j’ai longuement pensé. J’ai réfléchi aussi. Est-ce que Dieu m’accorderait une place au paradis ? Ou même lui m’oubliera et laissera le diable se charger de moi ? Mes parents regretteront-ils éternellement ma mort ? Se rendront-ils compte de l’horreur dans laquelle j’étais plongée ? Tenteront-ils de savoir les raisons pour lesquelles j’ai commis cet acte ? Quel sentiment aurais-je laissée à chaque personne rencontrée ? Mes amis, qui d’eux sera présent à mon enterrement ? Je me suis toujours sentie seule. J’ai besoin de m’isoler mais surtout de passer de bons moments avec mon entourage. J’ai toujours eu l’impression que je ne comptais pour personne. Aujourd’hui, ce sentiment est toujours le même. Et malgré tout, si l’une personne tente de s’intéresser à moi, je suis sûre que c’est uniquement car je chante. Je comprend maintenant ces grandes stars, déprimées et avides de partir. Les gens ne s’intéressent qu’à elles pour leur talent, pour leur popularité mais non pour leur personnalité. J’ai envie de pleurer. Une semaine pour exprimer toute la tristesse qui stagne en moi. J’ai envie de partir, de m’effacer encore une fois. Suis-je comme tout le monde ? Pourquoi moi, dois-je ressentir autant de rejet de la part d’autrui ? Qu’est-ce qui ne va pas chez moi ? En quoi suis-je différente ? Est-il réellement possible que je fasse de cette personnalité divergente une force ?
Je me vois comme toi, Misha. Marcher pas à pas sur ce chemin cabossé, à la recherche d’un peu de réconfort…